II.b - "I Have A Dream." [Discours + Analyse]

30/01/2014 17:19

 

I HAVE A DREAM [DISCOURS.]: MARTIN LUTHER KING

Le discours "I have a dream" à été prononcé par Martin Luther King le 28 Août 1963 face à 250.000 personnes lors de la marche sur Washington en faveur des droits civiques des noirs. Terminé quelques heures à peine avant d'être prononcé, il a été accueilli avec enthousiasme par la foule et demeure la plus célèbre allocution du pasteur noir d'où le fait que ce texte montre une force persuasive étonnamment connu à travers le monde entier.

TRADUCTION DE CERTAINES PARTIES DU DISCOURS

« I HAVE A DREAM » PAR MARTIN LUTHER KING + ANALYSE :

 

Martin-Luther-King: "Il y a cent ans, un grand américain, qui jette sur nous aujourd'hui son ombre symbolique, a signé la discrimination." 

ANALYSE :

Nous pouvons noter premièrement une référence à Abraham Lincoln par la périphrase: "Un grand américain." pour sa proclamation d’émancipation. Ce terme a donc pour but de renforcer son propos avec des allusions politiques, ce discours a donc une entrée historique.

 

"Cet arrêté d'une importance capitale venait porter la lumière comme un phare d’espoir": Comparaison (outil comparatif "comme") de l'allégorie "La lumiere" symbolisant la justice et la vérité; avec la métaphore "Un phare d'espoir." toujours dans la même cohérence d'image. Cela renforce l’idée d'un espoir pour l'egalité et la liberté des millions de noirs qui subissent encore la ségrégation.

 

Nous pouvons relever la conjonction de coordination "mais" exprimant l'opposition entre "Il y a cent ans" et "Un siècle plus tard." Cela fait donc un parallélisme entre le siècle dernier et aujourd'hui. "Un siècle plus tard" aprés "Il y a cent ans" revient à notre époque actuelle, au moment ou Martin Luther King prononce son discour. Il affirme donc l'inéfficacité de cette proclamation car les droits civiques des noirs sont toujours bafoués un siècle plus tard.

 

"Nous devons faire le constat tragique" notons l'utilisation du verbe "devoir" qui insiste sur une obligation de voir la vérité en face, telle qu'elle est. L'adjectif qualificatif "tragique" appuie cette dégradation et ce devoir.

 

"Que les noirs ne sont pas encore libres": Cette phrase formule un espoir de liberté vue sous un certain angle: l'adverbe "encore" exprime l'espoir d'une amélioration (dans un futur proche) des conditions de vie et des droits civiques des peuples noirs.

 

"La vie des noirs reste entravée par la ségrégation et enchaînée par la discrimination" : accumulation suivi de la conjonction de coordination "et" et des participes passés "entravée" et "enchaînée" qui contribuent au fait que la vie des noirs en est soumise. Nous constatons aussi le champ lexical de l'entrave et des chaines rappelant à son auditoire L'esclavage subit par les différentes cultures évoquées.

 

Martin-Luther-King: "Un siècle plus tard, les Noirs représentent un îlot de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, le Noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors nous venons ici aujourd'hui pour dramatiser notre condition effroyable."

 

ANALYSE :

- "Un îlot de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle.": Métaphore insistant sur la ségrégation et l'isolement noir/blanc. Nous pouvons donc y faire référence aux ghettos "négres" et à "l'appartheid". Le terme de "prospérité matérielle" appuie sur l'inégalité des richesses et son accès à la société. Cela inclut implicitement l'inutilité si superficielle du bien materiel qui est peu face aux valeurs humaines. En traduction: les peuples noirs  sont peut-être pauvres "economiquement et socialement" (superficiel) face aux "petits blancs" mais ont tant d'autres valeurs humaines "essentielles" à offrir. Cette métaphore évoque un rapport de force entre l'océan (majoritaire) représentant la population blanche; face aux noirs censés représenter une force minoritaire par l'îlot

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- "Les noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine.": le verbe "languir" insiste sur la faiblesse des populations de couleurs. De plus, on remarque qu'ils n'ont aucun rôle dans la société américaine et qu'ils sont totalement exclus.

 

- "Alors nous venons ici aujourd'hui pour dramatiser notre condition effroyable." On note l'utilisation du pronom personnel "nous" à valeur d'inclusion et donc un appel à la population pour qu'ils fassent "face a leur condition". Il est évident d'observer une dramatisation de la part de l'auteur avec l'adjectif qualificatif "effroyable".

 

Martin-Luther-King: "Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson patriotique, "Mon pays, c'est de toi, douce patrie de la liberté, c'est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pèlerins, de chaque montagne, que la liberté retentisse."

"Et si l'Amérique veut être une grande nation ceci doit se faire. Alors, que la liberté retentisse des grandes collines du New Hampshire. Que la liberté retentisse des montagnes puissantes du New York. Que la liberté retentisse des hauts Alleghenies de la Pennsylvanie!

Que la liberté retentisse des Rockies enneigées du Colorado!

Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie!

Mais pas que ça-que la liberté retentisse des Stone Mountains de la Géorgie!

Que la liberté retentisse des Lookout Mountains du Tennessee!

Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque taupinière du Mississippi! Que la liberté retentisse!

Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque état et de chaque ville, nous ferons approcher ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs , Catholiques et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux spiritual noir, "Enfin libres! Enfin libres! Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres!"

 

ANALYSE :

Référence au Chant "My CountryTis' Of Theecome" un chant pathriotique chanté par tout le monde. "Mon pays, c'est de toi que je chante. Terre ou repose mes aïeux, fierté des pèlerins, de chaque montagne; que la liberté retentisse."

 

- Nous relèverons l'anaphore: "Que la liberté retentisse." répété plusieurs fois en début de phrases de maniére à former une accumulation (Figure de Style) et est adapté à chaques états des Etats-Unis comme la Georgie, La Californie ou encore au Colorado s'approfondissant sur les villes, les nations, les lieus-dits comme un appel à la résistance, au changement tel un echo national. (cf. Chant Patriotique)

 

L'implicite de ce texte est un appel à l'unité; "Que tous les hommes de toutes religions, de toutes nationalités ou de cultures différentes se rejoignent et se réunissent sous une seule banniére: L'Humanité. "

 

Martin-Luther-King: Il est aujourd'hui évident que l'Amérique a manqué à cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l'Amérique à passé au peuple Noir un chèque qui revient marqué "sans provisions". Mais nous ne saurons croire que la banque de la Justice a fait faillite. Nous ne saurons croire qu'il n'y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d'opportunité nationaux. Alors nous venons exiger paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice.

ANALYSE Emploi du determinant posséssif montrant la volonté d'inclure tout l'ensemble de la population : "notre nation".

Nous pouvons ressentir un sentiment de reproche qui confirme les propos précedents avec l'adverbe "evident " insistant sur l'inaction du gouvernement pour le peuple noir.

- L'adjectif démonstratif "cet" insiste sur l'engagement non respecté avec un ton de reproche ainsi que le determinant posséssif "ses" en parlant des citoyens de couleur qui montre leur appartenance au pays. S'en ressent un sentiment de culpabilité.

- "Au lieu de faire honneur a cette obligation sacrée." accentue de nouveau le repproche du manque de liberté des noirs.

La métaphore: "l'amérique a passé au peuple noir un chèque qui revient marqué sans provisions" montre bien que le gouvernement a manqué à sa promesse et que le peuple noir en subit les conséquences.

A travers la métaphore du chèque "Nous ne saurons croire qu'il n'y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d'opportunité nationaux.on voit bien que Martin Luther King dénonce l'escroquerie et le manque de volonté des politiciens; notamment avec l'adjectif qualificatif "grands" pour designer les coffres d'opportunité (à l’échelle nationale)

A la fin de l'extrait ciblé on note: "Alors nous venons exiger paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice." qui met fin à la métaphore du chèque, Martin Luther King appel la population à débuter un combat afin que justice soit faite. Il est notable que le mot "justice" à la fin du paragraphe accentue l'objectif de la lutte.

"Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d'un chèque. Quand les architectes de notre république écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d'Indépendance, ils signèrent un billet à l'ordre de chaque américain. C'était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur."

ANALYSE- On relève une volonté d'inclure tout le monde à travers le groupe nominal "notre nation".

- On constate une référence aux textes fondateurs de l'amérique de la constitution et de la déclaration d'indépendance.

"C'etait la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du bohneur." Il se base d'un fait et généralise avec l'adverbe "chacun" et qu'on soit noir ou blanc chacun peu s'identifier. Par la suite l'article définit "la" renforce de nouveau le reproche. On note que le conditionnel "serait assuré" insiste sur l’inapplication de cette promesse. Martin Luther King finit par une gradation en évoquant "la vie, la liberté et la poursuite du bonheur." comme l'évolution des droits des noirs ainsi que leur lutte, la vie correspondant au fait qu'ils soient nés au sein d'inégalités raciales, la liberté représentant la lutte, et la poursuite du bonheur; l'égalité des Hommes et une place dans la société pour chacun.